Cimetiere Militaire Britannique Saint Desir 3Cimetiere Militaire Britannique Saint Desir 3
©Cimetiere Militaire Britannique Saint Desir 3|Calvados Attractivité
5 lieux "D-Day et Bataille de Normandie" méconnus à Lisieux Normandie

5 lieux « D-Day et Bataille de Normandie » méconnus à Lisieux Normandie

Lors de votre séjour en Normandie, vous visiterez surement les lieux les plus connus du Débarquement en Normandie du 6 juin 1944 et de la Bataille de Normandie. Les cinq Plages du Débarquement en Normandie, le cimetière américain de Colleville-sur-Mer, Arromanches et son port artificiel, Pégasus Bridge à Bénouville, le Mémorial de Caen feront partis du programme… Il existe d’autres lieux du souvenir plus confidentiels. Voici notre sélection à Lisieux Normandie.

Publié le 27 mai 2024

1. Le musée d'Art et d'Histoire de Lisieux

Un espace dédié à la Seconde Guerre mondiale

Situé dans l’une des dernières maisons à pans de bois qui subsistent à Lisieux, le Musée d’Art et d’Histoire, labellisé Musée de France, témoigne, à travers un parcours d’exposition chronologique, de l’histoire de la ville de Lisieux.

Le traumatisme de la Seconde guerre mondiale sera très important pour les Lexoviens. Lisieux sera de nombreuses fois bombardée, d’abord dés le Débarquement en Normandie les 6 et 7 juin 1944 puis régulièrement ensuite. Pourtant, la ville ne sera libérée que le 23 août 1944, soit plus de deux mois et demi après le D-Day et seulement 2 jours avant la Libération de Paris.

Le bilan de sa libération sera lourd : environ 75% de destruction de la ville, plus de 1000 morts ou disparus, plus de 1500 blessés, 300 maisons seulement sur plus de 3000 encore debout… Un espace du muée est dédié à cette période historique.


2. Les deux cimetières militaires de Saint-Désir

Le plus petit cimetière militaire allemand en Normandie

A la sortie de Lisieux en direction de Caen, le cimetière militaire Allemand de Saint-Désir est un lieu de mémoire et d’émotion. Au total, ce sont 3735 soldats allemands tombés pendant la Bataille de Normandie qui reposent dans ce cimetière près de Lisieux.

Juste à côté du cimetière allemand, se trouve aussi un cimetière militaire britannique de 598 tombes. Ces deux cimetières, sont situés juste l’un à côté de l’autre sont reliés par une allée baptisée « Allée de la Paix ».

Le 4 juin 2024, 21h, participez à des commémorations illuminées. Retrouvez plus d’informations ci-dessous.


3. Une tombe d'un militaire britannique isolée à Fervaques

La seule tombe militaire isolée du Commonwealth en Pays d'Auge

Il existe seulement 9 tombes isolées gérées en France par la Commonwealth War Grave Commission (CWGC), l’agence du Commonwealth qui entretient les cimetières militaires britanniques de par le monde. Le Calvados compte trois tombes isolées de ce type : deux à Cahagnes et Livry dans le Bessin, et une seule dans le Pays d’Auge à Fervaques. En dehors de ces 9 tombes isolées, les pertes du Commonwealth en France reposent au sein de cimetières militaires, tels que celui de Bayeux, le plus grand en France.

Le 20 août 1944, le bourg de Fervaques était libéré par les fantassins du 11e Hussards britannique, qui avait libéré Livarot la veille. Ils sont restés dans l’histoire sous le nom de Rats du désert et ont combattu en Libye contre Rommel.

Cette tombe est celle du le lieutenant Anthony Clarke, âgé de 23 ans, chef de la 1re Rifle Brigade. Il était posté sur la colline, à la lisière des bois de Fervaques, entre le cimetière et le manoir du Verger. Il trouve la mort, juste à côté de sa mitrailleuse et comme il était de religion catholique, il a été enterré juste derrière l’église.


4. L'église Saint-Désir de Lisieux

Cette église fait à l’origine partie de l’abbaye bénédictine de Notre-Dame-du-Pré, fondée initialement à Saint-Pierre-sur-Dives et transférée au milieu du XIe siècle dans le faubourg Saint-Désir. Lors de la Révolution française, les bénédictines furent chassées de leur couvent. L’église abbatiale de Notre-Dame-du-Pré devient alors église paroissiale.

Les bombardements de 1944 détruisirent entièrement le couvent et l’église et causèrent la mort de 21 moniales. Ils sont reconstruits selon un parti pris moderne par l’architecte Robert Camelot qui œuvrera à la Reconstruction de Lisieux. L’architecture est considérée comme l’une des réalisations les plus remarquables de la Reconstruction. En effet, il propose un discours architectural novateur, tant sur le plan de la technique (préfabrication industrielle, voûtement audacieux, …), que des matériaux employés (béton armé, fer). En 1959, la structure en béton est terminée. Elle dessine un grand hall soutenu par de fines colonnes.

Dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine du XXe siècle, l’édifice est entièrement classé au titre des Monuments Historiques le 24 avril 2006.


5. La champignonnière d'Orbec

Une des dernières champignonnières en cave de Normandie

Située à la frontière entre les deux villes d’Orbec et de La Vespière, cette grotte naturelle a certainement abrité les premiers habitants d’Orbec. Exploitée en carrière du moyen-âge jusqu’au début du 20ème siècle la craie extraite du site fait aujourd’hui la réputation de quelques beaux hôtels particuliers d’Orbec édifiés avec ce matériau.

La transformation du site en champignonnière date des années 30 et perdure jusqu’à aujourd’hui. L’exploitation a même été maintenue faiblement lorsque le site a servi de refuge aux civiles après le débarquement des Alliés l’été 1944. Occupée le soir puis nuits et jours à la veille de la libération de la ville par les Canadiens fin août 1944, la champignonnière a ainsi accueilli jusqu’à 2127 personnes entre ses murs.

Aujourd’hui c’est une petite entreprise familiale qui exploite avec passion ce site de 6000 m2 pour produire du pleurote, du champignon de Paris et du shiitaké.

Le + sur la route

Une stèle à la mémoire de l’équipage d'un bombardier

Après votre visite du côté d’Orbec, continuez pendant quelques minutes vers le Sud au Lieu-dit Bosc Robert.

La Commune de La Vespière-Friardel a été le théâtre d’un évènement tragique le 16 août 1943. On peut aujourd’hui voir le monument commémoratif de cet épisode peu connu sur le site du crash : une stèle à la mémoire de l’équipage du bombardier.

Un bombardier Lancaster DV 186 de la Royal Air Force a été abattu alors qu’il revenait d’une mission en Italie. Alors qu’il survole le pays d’Auge, il est endommagé par un avion de chasse de l’armée allemande. Le bombardier s’écrasera sur une ferme, dans la commune de La Vespière-Friardel. Dix personnes seront tuées dans le crash : les sept membres d’équipages, des Britanniques et des Canadiens, ainsi que les trois occupants de la ferme, dont un enfant de 10 ans. Deux autres habitantes, une femme et une fillette, seront sauvées des flammes par un voisin. Les victimes reposent aujourd’hui au cimetière militaire du Commonwealth de Saint-Désir et dans le cimetière communal de La Vespière.

Nous vous invitions à nous envoyer vos photos de la stèle lors de votre passage à : tourism.authenticnormandy@agglo-lisieux.fr

Vous aimerez aussi

Fermer