Église Saint Denis - L'Oudon (Garnetot)

L'édifice, d'après Arcisse de Caumont, peut appartenir au XVIe siècle pour quelques parties de ses murs mais il a été repris en sous-œuvre.

Le mobilier liturgique se compose d’un retable du XVIIIe siècle orné de trois peintures représentant au centre l’Assomption, à droite un évêque tenant la palme du martyr et un saint non identifié à gauche. Le maître-autel est du XIXe siècle. Dans la nef, les toiles représentent la Vierge à l’Enfant et le Christ portant sa croix.

Deux ifs précèdent le portail dont l’un porte trace de débris pierre tumulaire au pied. Pour les chrétiens, ces arbres, reconnus pour leur longévité, sont le symbole du lien entre le ciel et la terre : terre : ils symbolisent la vie éternelle grâce à leurs feuillages toujours verts. On les trouve donc souvent aux abords des églises et dans les cimetières.

Dans le cimetière, la famille Leblanc-Barbedienne – une des plus anciennes familles de la région -possède un tombeau.

Natif du petit village de Saint-Martin-de-Fresnay, Ferdinand Barbedienne est un homme qui a marqué son époque. Né en 1810 dans une famille de paysans modestes, Ferdinand, dès l'âge de 12 ans s’est rendu à pied à Paris pour devenir apprenti chez un sellier puis il a travaillé chez un fabricant de papier peint. Associé à Achille Colas, l'inventeur du pantographe tridimensionnel - procédé de réduction mécanique des statues -, il se lance ensuite dans la reproduction en bronze d'œuvres sculptées, lesquelles sont très prisées par la bourgeoisie de l'époque. Il crée en 1839 une maison qui emploiera jusqu'à 600 ouvriers. Au cours de la guerre de 1870, cette entreprise fait fondre aussi des canons...... la famille Barbedienne n'oubliera jamais sa région d'origine où elle installera un pied-à-terre au château de la Punaye à Ammeville, près duquel elle fera construire, en 1904 ce curieux édifice qu'est la tour Leblanc.

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